Chartreuse Terminorum – Une 3e édition record !

La Chartreuse Terminorum est le « pendant » français de la fameuse Barkley américaine, cette course réputée impossible à terminer, du fait de la difficulté de son parcours. Imaginée par Benoît Laval dans le relief accidenté et la forêt profonde de Chartreuse, et disputée sous les yeux de Laz, l’organisateur de la Barkley, la « Terminorum » a tenu toutes ses promesses, le week-end dernier, puisque pour sa 3e édition, aucun des 40 concurrents au départ (dont 3 féminines) n’a réussi à en terminer avec les 5 boucles de 60km au programme, présentant environ 25 000 m de dénivelé positif.

Néanmoins, c’est à une édition record à laquelle on aura assisté, puisque les stats de cette 3e édition auront été en nets progrès, par rapport aux deux premières éditions. Est-ce dû à un parcours plus « facile » ou à une meilleur préparation des prétendants ? Difficile de le dire. Néanmoins, on retiendra que 22 des 40 concurrents en lice ont réussi à terminer la première boucle, dans les 16 heures imparties, et à ramener chacun une page des 14 livres planqués sur le parcours, comme témoin de leurs passages aux points clés du parcours. Le plus rapide d’entre eux, dans cette première boucle, fut David Arranger, un cartographe isérois de 42 ans, 3e de l’Echappée Belle en 2017, qui mettra 10h52 pour terminer cette première boucle, un temps record. Alexandra Rousset, elle, était la première fille à boucler une boucle de la Chartreuse Terminorum, et entrait elle-aussi dans les annales.

17 des 22 concurrents encore en lice repartiront sur la 2e boucle, alors que la météo se montrait de plus en plus capricieuse, avec de la pluie et du froid, et que la nuit n’arrangeait pas les affaires des aventuriers. 10 concurrents parvenaient néanmoins à boucler la 2e boucle dans les temps, alors qu’ils n’étaient que 4 l’an dernier, et 1 seul en 2017.

David Barranger

La moitié d’entre eux trouvait la force de repartir pour un 3e tour ; ils avaient pour nom Benoît et Romain Bachelet, deux anciens hockyeurs de Grenoble et de l’équipe de France, Mickaël Berthon, David Barranger et Imanol Aleson Obregozo, un pompier basque de 46 ans, déjà 5e du Tor des Géants dans sa carrière. Un quintet qui allait se jouer la victoire, alors que Barranger caracolait toujours en tête. Benoît Bachelet était le premier des 5 rescapés à baisser pavillon, bientôt suivi, dans la nuit de samedi à dimanche, de son frère Romain, et de Mickael Berthon.

David Barranger parvenait à boucler la 3e boucle avec 3h23 d’avance sur la limite horaire, mais dans un état de fatigue avancé. Il s’offrait un peu de repos au camp de base, avant de prendre une décision sur la suite de son épreuve. Imanol Aleson Obregozo, après s’être perdu de nombreuses fois, lui emboîtait néanmoins le pas quelques heures plus tard, et se posait moins de questions sur la suite à donner à son épopée. Le Basque enchaînait quais instantanément avec un 4e tour, ce qui ne s’était jamais vu sur la Terminorum. Barranger décidait d’en rester là, et laissait le coureur espagnol aller chercher le 1er livre de la 4e boucle. Après cet ultime effort, le Basque s’arrêtait là, et après 48h et 44 minutes d’effort absolu au cœur de la Chartreuse sauvage, devenant l’athlète ayant « poussé » le plus loin dans la courte histoire de la Terminorum.

Le “vainqueur” 2019

 

mars, 2024

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