Grand Raid – Thule maîtrise…

Dans un classement serré,  les Franco-Suédois de l’équipe Thule  sont en tête devant les Néo-Zélandais de l’équipe Wilsa, et les Espagnols de Buff après trois jours de course.

Les raideurs ont débuté hier par une épreuve surprise : Bike & Run dans les terrils du Parc des Iles, reconversion d’une ancienne cokerie en parc naturel liant du tissu urbain et lieu de découverte des sports de pleine nature. Ils se sont ensuite dirigés vers le site du 11/19 à Loos-en-Gohelle, vitrine du développement durable dans la région où ils ont franchi le plus haut terril d’Europe. S’en est suivi une épopée de 5 km de Canoë Kayak dans le canal de Lens. Puis des épreuves de Trail et de Bike & Run à travers le site du 9-9 bis à Oignies, classé monument historique. Ils ont enfin terminé par l’ascension le terril de Fouquières-Lez-Lens, base régionale de la pratique du VTT.

Au final l’équipe Thule arrive avec 4’33 minutes d’avance sur les Wisla les Buff puis sont passés les Ukrainiens OS Direct suivi de très prés de Cap Opale avec quelques minutes d’écart. Mais il risque d’avoir des chamboulements dans le classement dans ma mesure ou certaines équipes n’ont pas trouvé des points de passages obligatoires

Avant hier, les équipes avaient disputé la plus grosse journée de cette compétition de cinq jours : 179 kms à parcourir en 22 heures 30 maximum : à pied, à VTT, en Kayak, et par d’autres moyens de progression non mécanique, comme c’est la règle sur cette grande épreuve de sport nature aventure qui traverse le nord de la France.
Même si la région n’est pas réputée pour ses dénivelés, les champions de la discipline, venus parfois de très loin pour disputer cette course, savent qu’il s’agit d’une épreuve  exigeante avec des changements de disciplines fréquents, des épreuves d’orientation décisives, et aussi, cette année, une météo qui ne cesse de changer; du grand soleil aux pires giboulées avec une constante, le vent, violent, Jusqu’à 71 km/h, et quasiment toujours frontal.
De plus, d’entrée, une épreuve de «  Longe côte » a bien usé les organismes. Le «  Longe Côte » consiste en une progression à pied, dans les vagues, avec – obligatoirement –   de l’eau au minimum jusqu’à la taille, les concurrents sont munis d’une pagaie double pour que les bras aident les jambes.
Partis de Lumbres ce jeudi matin, les concurrents sont arrivés dans la nuit dans le parc d’Ollain, près de Béthune après être passés par la célèbre ville historique de Montreuil sur Mer.

Jacky Boisset et Myriam Guillot, le leaders, sont particulièrement sereins car  dans leur équipe personne ne marque de signe de faiblesse. Cette course à étapes leur convient bien, même s’ils sont plus habitués à la véritable endurance sur des épreuves non-stop de plusieurs jours . "Ici, ce sont de très longs sprints de plusieurs heures"  dit Jacky Boisset. "Nous sommes quasiment à fond en permanence. on ne se parle pas et on ne mange presque rien pendant la course. En revanche, dés que nous sommes arrivés, nous faisons de vrais repas,  nous dormons bien et nous récupérons."
 
Quant au profil de l’épreuve, rien n’est plus étonnant pour ces montagnards que le plat pays du nord. On pourrait croire moins épuisant que les dénivelés habituels : " Pas du tout" nous dit Jacky Boisset, " en fait, sur le plat, nous sommes dans l’effort permanent,  pas de descentes pour se reposer, et de plus le vent nous a fait terriblement souffrir dans la première partie de la course".  Myriam, elle, est tout sourire, à l’arrivée comme au départ. Elle vit sa course comme une partie de plaisir. Comme tout est simple et tranquille quand on est en tête, que l’ambiance est bonne et que l’on est une des meilleures équipières de Raid multisports du monde…    

Photo Olivier Degoulange

mars, 2024

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