Jérémy Pignard fin prêt pour la Saintélyon

Décidément, le Team Terre de Running Ronhill regorge de trailers de haut niveau qui ne cessent de se mettre en évidence pour le plus grand plaisir de leurs deux managers que sont  Arnaud Borron et Virginie Antolinos.

En expert du court
Cette fois-ci, c’est au tour du Ligérien Jérémy Pignard, âgé de 28 ans, de s’être illustré en remportant le 10 novembre dernier, pour la seconde année consécutive, le Ptiot Sparnatrail, disputé à Epernay dans la Marne. Longue de 31,7km pour 740m de dénivelée positive et autant en négatif, cette épreuve clôturait le TTN court 2013 en même temps qu’elle frappait les trois coups du TTN court… 2014.

Son succès ne souffre d’aucune discussion. Hormis les sept premières bornes qu’il arpentera avec Christophe Guitton (Amiens Université Club), futur 3ème,  il fera en effet cavalier seul. Franchissant la ligne en 2h00’54, il reléguera à 7’14 son premier dauphin en la personne du Seine-et-Marnais Guillaume Rouger (Pontault Amicale Athlétic Club), 6ème du TTN court avant ce rendez-vous.

Une nouvelle fois, celui qui n’a que quatre véritables saisons de trail à son actif  témoignait de ses indéniables qualités athlétiques sur la distance light, ayant fini par ailleurs 3ème en 2011 puis 2ème en 2012 sur le TTN court. En revanche, il ne l’a pas concouru cette année, ayant  manqué les Trail Givré et Drôme Lafuma pour cause de formation en tant que gendarme.

En réalité, cette sortie champenoise servait, dans l’optique de la SaintéLyon le 8 décembre prochain, de support pour une répétition complète du protocole alimentaire visant à annihiler les crampes à satiété dont Jérémy est victime. Un protocole qui ne l’empêchait pas de s’assigner un double objectif, d’abord la victoire, ensuite l’amélioration de son chrono 2012, ce qu’il réussira, gagnant 5’24.

In fine, sa course fut parfaitement maîtrisée, avec une entame plus rapide que l’an passé, tout en étant capable de grimper avec aisance et de relancer prestement dès qu’il en avait la possibilité, le tout sans connaître la moindre crampe. Indubitablement, ce fut pour lui un vrai bonheur de se procurer de telles sensations.

Jérémy Pignard à l'entraînement
Jérémy Pignard

En quasi-novice du long
Décidément, l’atmosphère du Nord et du Nord-Est de la France sied plutôt bien au natif de Feurs qui s’est expatrié à Lille le 29 avril dernier en rejoignant le Centre du Service National. Dès le surlendemain, il faisait tomber dans son escarcelle, au cœur de l’ex-Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, le 24km du Trail de Liévin, dénommé « Les Gueules Noires ». Il récoltait ainsi son premier trophée au nez et à la barbe des Ch’tis qui, dans leur immense majorité, ignoraient tout de son pedigree.

Mais ce n’était rien par rapport à ce qui allait suivre. Le 14 juillet à Londres, cet athlète qui a d’abord usé ses semelles sur l’asphalte se classait 2ème en portant son record sur 10 bornes en 31’14 (niveau N4), progressant de 14’’ en regard de son ancienne marque référence, réalisée  le 8 janvier 2012 à Nice.

Puis le 8 septembre sur le site maritime de Wissant, dominé par les spectaculaires falaises argilo-gréseuses des Caps Blanc-Nez et Gris-Nez (Pas-de-Calais), il basculait sur le trail long, s’alignant en effet sur le 62km de la Côte d’Opale, avant-dernière manche du TTN. Une discipline dont les seules expériences en la matière, si l’on excepte les trop routières SaintéLyon 2008 et 2009, se résumaient au Marathon des Burons (44km) puis à Courir pour des Pommes (47km) qu’il boucla en 2008, respectivement en 53ème et 20ème positions.

A vrai dire, sa venue à Wissant entrait déjà dans le cadre de sa préparation pour la SaintéLyon afin de régler un maximum de paramètres au niveau de la gestion de l’effort et des ravitaillements.

A la surprise générale, le protégé de Philippe Propage s’adjugera la 2ème place, à seulement 6’09 du prestigieux Thierry Breuil qui connaissait le moindre grain de sable pour en être le quintuple vainqueur à l’issue de cette édition. En outre, il se permettra le luxe de devancer ces spécialistes du long que sont Romuald de Paepe (3ème, d’1’42), Stéphane Bégaud (4ème, de 16’08), ou encore le futur champion de France Sébastien Spehler (5ème, de 20’13). Pas mal pour ce quasi-néophyte, qui du coup n’exclut pas de se convertir en 2014 sur ce type de format, du moins à partir de la deuxième quinzaine d’avril. Auparavant, il focalisera en effet son attention sur la saison de cross-country qu’il apprécie tout particulièrement, ainsi que sur les France de 10km à Valenciennes.

Feu d’artifice en guise d’épilogue ?
C’est dire si son team, qui a les yeux de Chimène à son égard, piaffe désormais d’impatience de le scruter à travers l’ultime échéance de l’année, en l’occurrence la SaintéLyon, sur cette terre qui l’a vu naître et grandir. Pour ne rien laisser au hasard, il empruntera au préalable le parcours durant 48h, et ce en compagnie de ses coéquipiers Fabien Antolinos et Emmanuel David qui seront également au départ à Saint-Etienne.

Le pensionnaire du Forez Athletic Club Andrézieux-Bouthéon  escompte bien intégrer le top 10 de cette épreuve de légende, qui exceptionnellement à l’occasion de la 60ème édition, sera majoré de 6 bornes, soit 75km au total.

En vérité, il rêve secrètement, dans un avenir plus ou moins ou proche, de l’enlever. Un rêve qui revient comme un leitmotiv depuis ses toutes premières foulées accomplies en 2004.

François Vanlaton – © photos : Yves Marie Quemener – Team Terre de Running Ronhill

avril, 2024

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