Saintélyon 2021 – recap

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A 10 jours de la Saintélyon 2022, on vous propose de vous replonger dans l’ambiance de cette course mythique avec le récit de l’édition de 2021 de la Doyenne.

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Par Luc Beurnaux / © Peignée Verticale

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Le retour de la SaintéLyon après deux ans d’abstinence du fait de la pandémie a été fêté comme il se doit par les cieux.

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Une “vraie” SaintéLyon

De gros flocons ont accueilli les 4669 coureurs enregistrés au départ de la course reine (78km / 2040 m D+ ), bien avant 23h30, heure officielle du départ. Le temps de blanchir les chemins, et le décor était planté pour une 67e édition où s’étaient inscrits environ 15 000 coureurs, sur l’ensemble des cinq formats de course individuels.

Avec le froid – pas excessif – et la neige, tous les ingrédients étaient donc réunis pour vivre une « vraie » SaintéLyon, après deux dernières éditions où la pluie avait été l’invitée principale. Le parcours, comme chaque année, présentait quelques petites nouveautés, histoire de pimenter l’épreuve et de faire découvrir de nouveaux trésors cachés aux concurrents. Une nouvelle côte menait ainsi au ravitaillement de Ste Catherine, au 32ekm, là où la course commence, a-t-on coutume de dire, et juste avant la traditionnelle montée vers le point culminant du parcours, au Signal de la Côte-Saint André. De quoi corser l’addition et dépasser les 2000m positifs cumulés.

Un trio au tempo

Le tout dans une ambiance automnale, avec une grosse quantité de feuilles mortes parsemées sur le parcours, qui cachaient pierres glissantes et autres trous, pièges qui peuvent réduire à néant les heures d’effort des coureurs… Des écueils qu’auront su éviter avec maestria un trio de coureurs. Romain Lieux, le Stéphanois, Thomas Cardin le Grenoblois, et Nicolas Daru, lyonnais exilé à Grenoble, auront pris la course à leur compte pour ne plus la quitter, après l’abandon prématuré de Benoît Cori après 30 kilomètres seulement.

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Thomas Cardin, plutôt adepte des distances entre 40 et 50km, aura montré son appétence pour du plus long, et du plus roulant. Le champion de France de trail court 2019, qui a découvert le trail à … Paris, durant ses études, affichait des qualités de vitesse (30’45 sur 10km) qui laissaient supposer que le parcours de la SaintéLyon pouvait lui convenir. Romain Lieux, lui, avait réalisé 2h21 au dernier marathon de Paris, et déjà terminé 4e de la SaintéLyon en 2018. Séparés de seulement trois minutes à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée, les deux hommes ont finalement terminé main dans la main, en 5h36:36.

Cardin, Lieux et Daru

« J’ai commencé à avoir des débuts de crampes sur la fin du parcours » expliquera Thomas Cardin. « Si bien que notre collaboration avec Romain a finalement été la bienvenue, et utile, sur la fin de parcours. On a décidé dans les 5 derniers kilomètres qu’on finirait main dans la main » poursuivait le professeur des écoles de maternelle de 26 ans, co-vainqueur de l’épreuve pour sa première participation.

Romain Lieux, lui, avait une plus grande expérience de la Doyenne. « Pour un Stéphanois, cette victoire a une saveur particulière, c’est sûr. Et personnellement, c’est une promesse que j’avais faite lors de la disparition de ma soeur, alors qu’elle préparait cette course. J’ai pensé à elle tout au long de la course, et je suis fier de pouvoir lui rendre hommage en remportant l’épreuve.

Pareille émotion chez Nicolas Daru. « Cette course, c’est tout, pour moi. Si je devais n’en gagner qu’une seule dans ma vie, ce serait celle-ci » avouait le jeune homme de 33 ans. « Cette 3e place a d’autant plus de saveur qu’il y a 6 mois, je ne pouvais même plus courir 1 kilomètre ; petit à petit j’ai retrouvé la force de courir. Autant dire que cette 3e place a vraiment un goût de victoire pour moi ! » conclura celui qui s’est aligné il y a quelques semaines sur les France de cross, un autre rythme que celui de la SaintéLyon…

Fléchet pas flanché

Chez les filles, après le forfait de Sarah Vieuille,  Sandrine Fléchet n’a pas laissé passer sa chance de s’imposer sur la SaintéLyon 2022. 2e en 2019, elle confirme donc cette année, quelques semaines après sa participation aux derniers Championnats du monde de raid-aventure en Galice (679 km et 17000 m D+), qu’elle termina à la 7e place avec son équipe FMR. L’Aindinoise s’impose en 7h31:32, vingt minutes devant Claire Mougel, et 26 devant Christine Selman.

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Sur les autres courses au programme de cette 67e édition, le palmarès 2021 retiendra les victoires de :

• Lucas Pradeau et Marie Goncalves sur la SaintExpress (46km/1000mD+)
• Alexandre Boucheix sur la LyonSaintéLyon (155km/4600m D+),
• Xavier Chevrier (ITA) et Anaïs Sabrié sur la SaintéSprint (23km/400m D+),
• Aurélien Olivier et Elodie Alexandre sur la Saintétic (12,7km/250m D+).

Par Luc Beurnaux

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