Vous avez dit dopage dans le Trail ?

Le dopage dans le trail running

Depuis quelques années, les contrôles anti dopage effectués dans le monde du Trail Running aboutissent de temps en temps à des cas positifs, cette page référence ces différents cas, rend compte des décisions de suspensions officielles et de relaxe.

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En juillet 2017, Jaouad Zeroual a fait l’objet d’un contrôle positif à l’issue de la 6000 D. Il avait terminé second derrière Germain Grangier et devant Yoann Stuck et Gautier Airiau qui montent d’une place sur le podium.
Le coureur invoque avoir pris un produit acheté sur internet pour prévenir le mal des montagnes dont il dit souffrir et ne pas avoir consulté de médecin pour cela.
La molécule “Acétazolamide” contenu dans le “Diamox” a été détectée, un produit connu par les alpinistes en haute altitude qui fait partie des produits interdits au titre des «Diurétiques et autres agents masquants »
Le coureur est suspendu 1 an, du 1er décembre 2018 au 30 novembre 2019, ses résultats depuis la 6 000 D sont annulés.
Une procédure longue puisque le coureur est Marocain et s’est fait contrôlé sur une épreuve française.
Le contexte juridique donne à l’AFLD le pouvoir de sanction et la sanction n’a pas l’objet d’un appel.Suspension pour dopage de Jaouad Zeroual

En avril 2017, l’ISF (International Skyrunning Federation) a révélé le contrôle positif de Christel Dewalle à l’Heptaminol –(contenu dans le Ginkor Fort, pour traiter une crise d’hémorroïdes) lors du KV des Championnats du Monde de Skyrunning en Espagne en Juillet 2016. Elle a été suspendu 4 moi du 8 mai au 7 septembre – A LIRE ICI.
Explication de la situation et réaction de l’intéressée ICI.

En octobre 2016, Nicolas Bouvier Gaz faisait l’objet d’un contrôle positif sur l’échantillon A (Nasacort 55) à l’issue de la Grande course des Templiers (A LIRE ICI), le 28 mars 2017 il était relaxé par la commission de l’organe disciplinaire d’appel de la FFA (A LIRE ICI).

Gonzalo Calisto - UTMB 2015 - dopageEn juin 2016, un premier cas positif a été révélé à l’Ultra Trail du Mont-Blanc 2015, Gonzalo Calisto (Equateur) – Cas positif Gonzalo Calisto – IAAF, 5ème de l’Ultra Trail du Mont Blanc – UTMB 2015 en 22h24′, a subit un contrôle antidopage positif à l’Erythropoïétine (EPO), à Chamonix le 29 Août 2015 à l’arrivée de l’UTMB®.
Sa performance et sa progression fulgurante avaient surpris les observateurs et n’étaient pas naturelles.
En conséquence, Gonzalo Calisto est suspendu 2 ans, il est par ailleurs disqualifié et c’est Fabien Antolinos qui termine 5ème de l’édition 2015.
Le résultat officiel 2015 sera corrigé dans les plus brefs délais sur le site de l’UTMB®, il est le premier coureur dans l’histoire de la course à “tomber” pour dopage.

C’est une info qui était passée presque inaperçue dans le monde du trail, seuls quelques bruits avaient circulé à la fin du mois de Juin 2012, mais 6 cas de dopage, 3 en France et 3 en Espagne ont été révélés….et pour certains sanctionnés !!!

6 nouveaux cas viennent d’être révélés en ce début d’année 2015 lors du Trail des Anglais à La réunion tandis qu’un au Grand Raid des Pyrénées 2013 2 coureurs ont fait l’objet de contrôles positifs, une a été déclassé et sanctionné l’autre relaxé.
Preuve que, même avec peu d’enjeux, il y a des tricheurs, et que les contrôles sont somme toute efficaces !

Dopage, contrôles, sanctions et relaxe….explications

=> En France, contrôles = sanctions.
Les 2 contrôles positifs en France l’on été lors du Grand Raid de la Réunion 2011 ou Mme Clarisse Hoarau a été contrôlé à l’EPO, (érythropoïétine recombinante de type Darbépoétine-a) et a écopé de 2 ans de suspension suite à la décision de l’AFLD du 29 mars 2012 (elle avait participé au Trail du Bourbon), quant-à M. Patrick Estieux, il a été également contrôlé sur le Grand Raid 2011 et les analyses ont révélé la présence de Prédnisolone, il a été suspendu 6 mois jusqu’au 3 novembre dernier (source FFA).

Le 19 décembre 2012, le site Vo2.fr révélait un nouveau cas positif lors du Grand Raid du Morbihan du mois de Juin 2012.
Stéphane Berthe, qui avait terminé second de cette épreuve, a été sanctionné fin novembre et suspendu 2 ans pour un contrôle révélant la présence de substances de la famille des corticoïdes et anabolisants.

Suite à un contrôle antidopage positif le 30 mai 2015 dans le cadre de l’Ultra Trail Côte d’Or – 2nde du classement scratch du 47km (https://trails-endurance.com/?p=51155), Laureline Gaussens vient d’être suspendue 2 ans par la FFA suite à la présence de Morphine dans les échantillons à hauteur de 1,8 nanogramme (seuil de tolérance à 1,3 nanogramme). (Decision_GAUSSENS – 1er jugement)
Décision du 6 janvier 2016, RELAXE de Laureline Gaussens (Décision_appel_GAUSSENS du 6/01/2016) qui
s’est défendue et a prouvé son innocence en apportant la preuve d’avoir consommé du pain contenant des graines de pavot à l’hôtel ou elle séjournait.La morphine est un alcaloïde du pavot et des études pharmacocinétiques officielles, ont prouvé la production de dérivés de la morphine et de la codéine dans les urines.

=> Au pays Basque, des contrôles sans conséquences !!!!
Au printemps 2012, côté Espagnol, 3 coureurs ont fait l’objet d’un contrôle qui s’est révélé positif lors d’une course de 30 km (2000 m D+) au pays basque (Arratzu Urdaibai – le 28 avril dernier).
Sans les nommer, les initiales AO, WB et IG correspondent aux coureurs ayant terminés aux 2ème, 3ème et 4ème place de la course, remportée par le Roumain Ionut Zinca ont été divulguées.
Ils auraient été respectivement contrôlé positifs à l’EPO, aux anabolisants et au cannabis.

Le directeur technique de la FEDME (Fédération Espagnole de Montagne et d’Escalade) que nous avons joint par l’intermédiaire de Marc Villa déplore “un gâchis”.

En effet, ces contrôles ont été réalisé à la demande du Gouvernement Basque sur cette course dépendante de la Fédération Basque de Montagne (FBM), qui n’est pas affiliée directement à la FEDME et qui ne peut donc “avoir de moyens de pression à faire valoir”, pour pouvoir sanctionner les athlètes.

Le dossier est donc classé sans suite, seule une belle “pancarte” suit désormais ces coureurs.

=> 2 cas positifs au GRP 2013 dont un classé sans suite
Sandrine Prisse a fait l’objet d’un contrôle positif lors du GRP 2013 (Automédication au Solupred – Prednisone & Prednisolone) et a été sanctionné par 6 mois de suspension de toutes compétitions et annulation de son classement (elle avait terminé seconde du 80km).
Voir la décision disciplinaire ICI

Dans le même temps un autre coureur, identifié sous le matricule X, était lui aussi positif positif (benzoylecgonine – métabolite de la cocaïne – stimulant), mais il a été relaxé.
Voir la décision disciplinaire ICI

=> 6 nouveaux cas à La Réunion en 2015
Le Trail des Anglais (février 2015) n’aura pas fait parlé que de lui au niveau sportif, cette épreuve très prisée sur l’île vient de faire l’objet de révélations suite au contrôles antidopage qui ont révélés 6 cas positifs dont l’un d’eux serait “chargé” avec des produits ne pouvant justifier d’une négligence.

AUTO-MEDICATION : ATTENTION, DANGER DE MORT !

=> la pochette “magique” de produits dopants retrouvée au départ de la TDS 2014.
pochette de produits dopant - TDS 2014Voici le contenu d’une pochette perdue (elle se « scratchait » sur le sac), par un concurrent le jour du départ de la TDS 2014 à Courmayeur et retrouvée par un photographe sur la route juste après le passage du peloton.

=> Solupred 20 mg (x7) – DOPANT*
=> Prednisolone EG 20 mg (x2) – DOPANT*
=> Doliprane 500 mg (x2)
=> Klipla 50 mg (x3)
=> Voltarène 75 mg (x4)
=> Ixprim 37,5 mg (x2)
=> Nurofene Flash 400mg (x8), plaquette de 12.

AVIS DU DIRECTEUR MÉDICAL DE LA COURSE (Patrick Basset) :
“Médicaments pour traiter les inflammations et douleurs, c’est le pire des cocktails qui risque de mettre le coureur en insuffisance rénale aiguë, car ces médicaments ne DOIVENT PAS ÊTRE PRIS sur un effort du type Ultra Endurance.
En fonction des quantités prise, il peut y avoir DANGER DE MORT”.

DOPANT* : selon la liste des interdictions 2014 du WADA (révisée du 28/08/2014) substances et méthodes interdites en compétition.
Tous les glucocorticoïdes sont interdits lorsqu’ils sont administrés par voie orale, intraveineuse, intramusculaire ou rectale.
La détention de ce type de produit peut également engager des sanctions sportives et pénales en France.

PLUS D’INFOS SUR LA PRÉVENTION DU DOPAGE – SPORTPROTECT

Fred Bousseau

avril, 2024

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