Dopage, un cas positif aux Templiers 2016

Révélé par le site web spé15, les organisateurs de la grande course des Templiers viennent de révéler la présence de Corticoïdes de type Triamcinolone Acétonide dans les urines du 5ème homme de la course, remportée par Miguel Heras et Jasmin Nunige

Nicolas Bouvier Gaz, pensionnaire du Team New Balance, 9ème en 2015 (côte ITRA 819), 5ème en 2016 (côte ITRA 872), auteur d’une saison régulière avait particulièrement préparé ce rendez vous automnal.
Déclaré positif sur l’échantillon A, et attendant la contre expertise de l’échantillon B, il se retrouve au cœur d’une affaire qui va entacher son image et celle de son équipe.
Nous avons joint le coureur qui s’explique et veut prouver sa bonne foi, ainsi que Pierre Sallet, spécialiste de la lutte antidopage.

“Je veux m’expliquer et être relaxé” : N. Bouvier Gaz

Nicolas Bouviez GAz - 5eme Templiers 2016Nicolas Bouvier Gaz a reçu de la FFA la notification du contrôle positif le 14 décembre 2016, il a renvoyé le 16 décembre dernier en recommandé les pièces justificatives que lui demandait la fédération, son dossier médical complet, ainsi que l’ensemble des éléments nécessaires à sa défense, à savoir notamment les ordonnances et les renouvellements.
Depuis c’est silence radio, dit-il calmement, « je n’ai aucune nouvelles de la FFA, et tant qu’elle n’a pas statué et étudié mes éléments, mon nom n’aurait pas du sortir, j’attends d’être convoqué ou d’avoir une réponse à mon courrier pour m’expliquer et être relaxé ».

Le produit cité, par le site qui dévoile cette affaire, est le Nasacort 55, un produit destiné au traitement des allergies, « depuis tout petit j’ai des allergies récurrentes aux pollens et aux fleurs des champs » se défend l’intéressé, qui envisage aussi de porter plainte pour diffamation après que son nom ait été publiquement cité par le site, alors que la procédure devait rester confidentielle et qu’aucune décision n’a été prononcée pour le moment.

Même si ce produit n’est interdit qu’en compétition et qu’il ne nécessite pas d’AUT (Autorisation à Usage Thérapeutique) pour le consommer par voie nasale, les règles de l’AFLD sont très claires : «La prise de ce médicament est autorisée hors compétition dans le respect de la voie d’administration. Il est impératif de suivre scrupuleusement la posologie prescrite. Toutefois, ce médicament peut entraîner un résultat d’analyse positif en cas de contrôle antidopage. Dans cette hypothèse, il vous appartiendra de présenter les documents médicaux justifiant de cette utilisation, qui seront appréciés, le cas échéant, par la fédération compétente ou l’AFLD. Pour plus de précisions, contactez votre médecin ou votre pharmacien» – source AFLD.

Pierre Sallet : “c’est de la bêtise, ça me fait bondir”

Pierre Sallet, spécialiste de la lutte anti-dopage au sein de l’ITRA, co-responsable du programme médical Quartz avec Patrick Basset et président de Athletes For Transparency, se dit stupéfait : « ce nouveau cas me pose vraiment un problème », et il explique pourquoi d’un point de vue médical et règlementaire.

Pierre Sallet - Athletes for Transparency«Lorsque l’on est malade on ne va pas faire une compétition difficile avec un gros niveau, la première chose à faire est de se soigner». Maintenant, il faudra attendre les résultats de l’analyse et les chiffres ; « la concentration sera un indicateur de ce qui s’est passé et indiquera si la prise a eu lieu pendant la course ou quelques jours avant et quelle type de prise (voie nasale ou autre) ».

La réglementation, au niveau de la prise de corticoïdes, est aussi un vrai casse tête, selon le scientifique, «d’un coté c’est une erreur de l’athlète qui est impardonnable, et de l’autre la réglementation n’exige pas d’AUT alors que le produit est interdit en compétition, c’est une vraie problématique, il faudrait tout simplement interdire cette substance».
Et d’ajouter, “s’il avait déposé un dossier en amont avec une AUT, il y aurait eu une trace, un suivi, le contrôle aurait été déclaré négatif et sans suite, son nom va maintenant être associé à dopage”.

Pierre Sallet, toujours soucieux de l’équité sportive et de la santé des athlètes, va pousser un dernier coup de gueule : «associer corticoïdes et sport endurance, c’est une catastrophe pour le corps, cela peut entraîner de graves problèmes rénaux, c’est de la bêtise, ça me fait bondir ».

Pour éviter des situations comme celle-ci, les infos sur : www.dopage.com

Par Fred Bousseau – © Fred Bousseau

mars, 2024

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