UTMB 2011 : ITW de K. Moehl "toujours garder le sourire".

A J-2 du depart, nous retrouvons Krissy Moehl.
L’Américaine du team Patagonia est déjà venue faire la course 2 fois.
Elle était de l’aventure de la première édition en 2003 dans des conditions dantesques, une édition qu’elle avait remportée en 29h40min.
Elle est revenue en 2009 et n’a pas faillit à sa réputation en prouvant qu’elle était bien une des meilleures mondiales voire la meilleure sur ce type d’épreuve.
Elle l’avait emportée en 24h56 min.
Elle a aujourd’hui un palmarès conséquent avec une seconde place à La Western States en 2009, 3ème de la Miwok 2010, elle a remportée en 2011 le 100 miles de San Diego, terminée 3ème de la Miwok.
Elle compte de nombreuses places d’honneurs sur les courses Américaines et sera présente samedi pour accrocher une 3ème cloche à son palmarès
1/ Comment as-tu préparé cette édition 2011 ?
Pour préparer cette édition, j’ai décidé de me faire plaisir.
J’ai participé à deux courses en début de saison (Miwok 100Km et San Diego 100miles) et j’ai ensuite voyagé en Juin et Juillet dans les plus belles montagnes de l’Ouest des Etats-Unis.
Durant mon long « road trip », je suis allé comme bénévole à la Western States puis j’ai été « pacer » de Darcy Africa (qui sera à l’UTMB) sur la Hardrock 100 dans le Colorado.
Je suis ensuite allée pendant une semaine dans le parc du Grand  pour courir et faire du vélo, j’ai même fais l’ascension du sommet.
Je suis rentrée quelques jours chez moi puis repartie vers le Glacier National Park pour courir un peu, puis j’ai participé à la course White River (50 miles).
J’ai plutôt eu un été très « fun ».
Je suis arrivée en France assez tôt et je suis allée m’entraîner en reconnaissant la course en 4 jours.
Maintenant, place au repos, à bien manger en prévision de la course et à se préparer mentalement.
2/ Quel est ton meilleur souvenir sur la course ?
J’ai tant de bons souvenirs sur cette course.
Beaucoup de souvenirs de 2003 et de 2009 me sont revenus lorsque j’ai reconnu la course la semaine passée.
En 2003, j’ai couru avec un Allemand (Ludwig), nous avons beaucoup parlé en Espagnol durant 60km.
En 2009, j’avais Zoe Hart et Benita Gateman qui m’ont aidé dans l’assistance, pour la nourriture et pour me « booster ».
Mais le meilleur souvenir reste sans doute en 2009, quand j’ai réalisé que j’allais à nouveau gagner cette course et battre le record féminin.
Ce fut un sentiment extraordinaire qui m’a donné beaucoup d ‘émotion.
Enfin, courir dans les rues de Chamonix avec cette foule de plus en plus importante fut un grand moment, tout comme lorsque Dawa Sherpa m’a rejoint pour me féliciter et faire quelques mètres en ma compagnie.
Puis il y a eu ce dernier virage et ces centaines de spectateurs qui m’acclamaient….
Tout cela me semble presque irréel maintenant …..
3/ Quel est ton plus mauvais souvenir sur cette course ?
Je n’ai pas vraiment de mauvais souvenirs en mémoire.
En 2003 j’ai eu quelques soucis qui m’ont obligés à marcher pendant 50 km.
Il pleuvait beaucoup, il faisait froid, c’était difficile, mais par cette expérience, j’ai appris sur moi, sur la capacité de mon corps et de mon esprit à supporter les pires conditions.
Une expérience qui m’a servit sur d’autres courses ensuite.
4/ A quoi penses tu quand tu coures ?
Plus je coure longtemps, plus mon esprit se « vide ».
C’est comme si j’étais dans un état de méditation avec moi-même, je retrouve une liberté d’esprit qui vient au fil des kilomètres parcourus.
Quand je cours, je me concentre sur ce qui me fait et me permet d’avancer, ce que je dois manger, ce que je dois boire, si mon allure est bonne, si j’aurai suffisamment de ressources pour la course…
Toutes ces questions traversent mon esprit en ayant des pensées pour les personnes que j’aime et qui m’encouragent depuis chez elles dans cette aventure.
5/ Quels conseils peux tu donner aux participants pour aller au bout de cette aventure ?
Toujours garder le SOURIRE, regarder autour de soi la beauté des paysages et être inspiré par ceux-ci.
Nous avons tant de chances d’être en bonne santé et d’avoir la capacité de mettre un pied devant l’autre pour aller explorer c’est beaux endroits.
Nous devons jamais prendre cela pour acquis !
Quelque soit le temps de chacun pour contourner ce massif, finir dans Chamonix est un merveilleux moment !
6/ Que faut-il faire la dernière semaine ?
Je pense qu’il faut prendre du temps pour se reposer et regénérer son corps.
C’est souvent difficile de rester au calme pour un coureur, mais je pense que c’est la chose la plus importante qu’il faut faire jusqu’au départ de la course.
La préparation est finie, maintenant il faut conserver le maximum d’énergie pour faire une belle course et que cela devienne une agréable expérience.
7/ Que ne faut-il surtout pas faire quelques jours avant le départ ?
Je conseille de ne pas vouloir essayer des choses nouvelles la dernière semaine.
Ne pas faire de changements sur votre plan de course qui pourrait vous éprouver nerveusement.
Il faut rester calme et détendu selon ce que vous avez prévu de faire.

mars, 2024

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